Université d’Avignon et des pays du Vaucluse, 2016International audienceLe présent article se propose d'ébaucher une analyse des modalités de mise en scène du silence dans les deux drames qui ont permis au réalisateur basque Juanma Bajo Ulloa d'imposer son style singulier dans le panorama cinématographique espagnol des années 1990, à savoir Alas de mariposa (1991) et La madre muerta (1993). L'examen des déclinaisons narratives et filmiques du silence dans les deux récits révèle que celui-ci constitue la pierre angulaire de l'esthétique élaborée par ce cinéaste qui a fait de l'incommunication l'une de ses thématiques privilégiées